Grand Paris Seine & Oise (GPS&O)
Grand Paris Seine & Oise, une collectivité issue de la fusion de 6 intercommunalités du Nord des Yvelines, a vu le jour le 1er janvier 2016. Elle s'étend sur une superficie de 500 km2 et réunit plus de 405 000 habitants répartis dans 73 communes. À ce titre, elle se positionne comme la plus grande communauté urbaine de France, une envergure qui lui permet de se placer au 13e rang des Établissements publics de coopération intercommunale au plan national.
La plus grande communauté urbaine de France
La création de GPS&O s’inscrit dans la logique de développement décidée par le gouvernement, notamment dans le cadre des lois NOTRE et MAPTAM. Elles visent à donner plus de responsabilités aux échelons locaux.
GPS&O est né de la fusion de 6 intercommunalités :
- La communauté d’agglomération de Mantes en Yvelines (CAMY)
- La communauté d’agglomération des Deux Rives de Seine (CA2RS)
- La communauté d’agglomération Poissy-Achères-Conflans (CAPAC)
- La Communauté d’agglomération Seine et Vexin (SVCA)
- La communauté de communes Seine-Mauldre (CCSM)
- La communauté de communes des coteaux du Vexin (CCCV
Un territoire riche de ses diversités
Seule intercommunalité de la grande couronne de plus de 400 000 habitants, Grand Paris Seine & Oise se révèle être la communauté urbaine la plus peuplée de France. Son envergure lui permet de se placer au treizième rang des Établissements publics …
Contrairement à la quasi-totalité des grandes intercommunalités, Grand Paris Seine & Oise n’est pas constitué autour d’une grande ville qui polarise les bourgs alentours.
Un territoire polycentrique
Le territoire est profondément « polycentrique », organisé autour de quatre pôles :
- le bassin de vie du Mantois à l’Ouest autour de Mantes-la-Jolie, Mantes-la-Ville, Magnanville et Buchelay ;
- au centre Aubergenville, Les Mureaux, Meulan ;
- à l’Est, Poissy et Achères qui polarisent toute la boucle de Chanteloup ;
- au Nord-Est, Conflans-Sainte-Honorine qui se positionne comme le trait d’union avec l’agglomération de Cergy-Pontoise.
Plus globalement, la diversité de la communauté urbaine s’applique aussi bien à la géographie avec des vallées, des coteaux ou des plateaux qu’à l’urbanisme avec des villages, des bourgs ruraux, des villes de taille intermédiaire ou des centres urbains importants.
Une longue histoire liée au fleuve
L’activité en vallée de Seine remonte au Moyen-Âge. Territoire de chasses royales, de labourage et de pâturage, cette partie de la vallée de Seine se développe très tôt de part et d’autre des ponts (Mantes/ Limay, Meulan/Les Mureaux et Poissy/ Carrières-sous-Poissy). Ces villes-ponts sont des lieux d’échanges importants et de Saint-Germain-en-Laye à Mantes-la- Jolie, les voies royales qui deviendront, au Nord, la RD190 et au Sud, la RD113 sont des axes majeurs. Au XVIIIe siècle, les coteaux se développent avec l’implantation de bourgs qui surplombent une vallée agricole fertile. Le territoire connaît ensuite un essor à partir de ses réseaux, d’abord avec l’arrivée de la ligne de chemin de fer rive gauche Paris-Rouen-Le Havre (1843) puis rive droite, en 1892, avec la ligne Paris-Mantes par Conflans qui suscite un engouement pour la villégiature en bord de fleuve. Les impressionnistes s’inspirent aussi largement des atouts paysagers et architecturaux de la vallée de Seine.
Après les gares et la voie ferrée, c’est l’autoroute reliant la capitale à la Normandie qui structure ensuite le développement du territoire à partir du milieu du XXe siècle. La chenalisation de la Seine va donner un nouvel élan démographique et économique, favorisant ainsi l’essor industriel. Durant « Les 30 glorieuses » et jusqu’au début des années 1970, de grands sites industriels, liés pour la plupart à l’activité automobile, s’implantent. Cette croissance s’accompagne de la construction des grands ensembles et de zones pavillonnaires indispensables pour le logement des salariés.
La vallée de Seine doit ensuite faire face à la désindustrialisation et à la concurrence du développement des villes nouvelles comme Cergy-Pontoise ou Saint-Quentin-en-Yvelines. Elle bénéficie d’une Opération d’intérêt national à partir de 2007 pour relancer une dynamique de développement. C’est maintenant la communauté urbaine qui est chargée de poursuivre et d’amplifier ce renouveau.
Une position stratégique sur l'axe Paris-Le Havre
GPS&O, idéalement situé sur l’axe stratégique Paris-Rouen-Le Havre, s’étend de Rolleboise à Conflans-Sainte-Honorine sur une superficie de 500 km2 et réunit environ 405 000 habitants répartis dans 73 communes. 50 d’entre elles comptent moins de 5 000 habitants dont 43 se situent sous le seuil des 2 000 habitants. À la fois urbain et rural, industriel et agricole, le territoire de GPS&O est riche de ses contrastes avec la Seine comme colonne vertébrale.
Ce territoire qui constitue l’entrée ouest de l’Île-de-France est desservi par plusieurs infrastructures de transport : les autoroutes A14 et A13, la ligne J du Transilien, le RER A à Poissy. D’autres projets vont permettre un maillage plus complet. À l’horizon 2024, le prolongement du RER E jusqu’à Mantes-la-Jolie est un enjeu majeur pour le territoire. La nouvelle ligne Tram 13, anciennement appelée Tangentielle Ouest, va également ouvrir de nouvelles connections au réseau de transports de l’Île-de-France et aux autres bassins d’emploi.
Fort de ce positionnement, la communauté urbaine peut aujourd’hui compter sur une activité économique diversifiée : aéronautique, automobile, éco-industrie mais aussi facture instrumentale ou métiers d’aide à la personne en sont les principales filières